Salut, je suis Maïc Baxane.
maic.baxane@gmail.com
Né·e en 1984 dans le Val-de-Marne, je suis artiste, dessinatrix et graphiste. Aujourd’hui je vis et travaille à Paris.
Élevé·e dans une famille catho petite-bourgeoise en zone pavillonnaire, je subis le poids du religieux, du conformisme et de la maladie mentale maternelle. Alors c’est dès l’enfance que les cours de dessin municipaux me permettent de m’échapper au calme en me fantasmant des destins tragiques et romantiques, et à l’adolescence que je devine un autre monde concrètement possible pour moi.
Bonne élève, je négocie un bac scientifique contre une année de classe de prépa artistique, que mon père peut et accepte de payer – ce qui n’est pas négligeable.
J’intègre ensuite l’école Estienne puis l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (secteur Image Imprimée), et c’est en parallèle de cette formation que j’entame réellement mon échappée de l’étouffoir familial ; je me fais débaptiser, en colère permanente je découvre les fanzines, la culture queer, le féminisme radical et l’état d’esprit DIY.
Ma mère se suicide, mais je n’y suis pour rien.
Elle ne sera pas la seule, les femmes souffrent dans cette famille.
Sortie d’école, petite traversée du désert – car ça n’est pas avec les colères, les conflits et la flemme du salariat qu’on trouve une place facilement dans le Monde Professionnel ©
Mais je milite, je dessine, je choppe des missions plus moins excitantes de design graphique, et le temps passe ; et la place, on la trouve, on la creuse, on l’élargit.
Aujourd’hui, je dessine et produis mes affiches-images sous forme de multiples aux couleurs franches, des visuels jouissifs qui placent les corps en leur cœur, bousculent et redéfinissent les représentations qui nous entourent, esquissant d’autres mythologies.
Des chimères et des humain·es, du fluo et de l’encre noire, des filles poilues, des saint·es déchu·es, des adultes pas sages et des enfants sauvages peuplent mon multivers coloré de joie et de rage.
Impliqué·e et partie prenante des communautés queer, mon travail de design graphique et d’illustration participe à la création de messages et de signes pour nos luttes, nos revendications, nos imaginaires.
C’est depuis une subjectivité gouine et féministe aussi, que je travaille les pastels à l’huile, des dessins aux couleurs saturées et des sujets perçus au prisme d’un queer gaze.
Enfin, depuis septembre 2021, j’organise et curate les Sale Art Salons à la Mutinerie, Paris. Ce salon des auto- & micro-éditions rassemble des univers politiques, poétiques, explicites, minoritaires-minorisés et sans censure.
En 2023 je suis l’un·e des 10 lauréat·es du Prix Utopi•e – Prix LGBTQI+ dans l’Art.
En 2025, après une exposition personnelle rassemblant près de trois années de travail, je publie Pisseur·ses, mon premier livre, édité par United Dead Artists.